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Considérations générales

 

Climat
Nous avons traversé un partie de l'île de beauté par le GR du 17 au 25 mai 1997.

La météo a été on-ne-peut plus clémente avec nous durant notre séjour en Corse, puisque nous n'avons eu que dix petites minutes de pluie en 2 semaines.
La période choisie pour effectuer la traversée nord-sud est un peu avancée en saison, ce qui nous a valu de traverser quelques névés de temps en temps, mais surtout de faire l'étape Manganu-Pietra Piana presque entièrement dans la neige (à partir de 1800m en versant nord), et de renoncer à la traversée du Cirque de la Solitude.
En revanche, nous n'avons pas eu à souffrir de la chaleur, sauf le jour où nous avons marché l'après-midi.

Le GR 20
Le GR 20 est un sentier de moyenne montagne très caillouteux dans sa partie nord. Certaines étapes ne sont pour ainsi dire que successions d'éboulis. Mis à part les étapes de basse altitude, comme Calenzana - Ortu di u Piobbu, on n'a pratiquement jamais de terre sous les chaussures.
Il convient donc de toujours regarder où l'on pose les pieds.
Quelques passages demandent de mettre les mains. Certains endroits sont un peu exposés et dangereux par temps humides (dalles glissantes au dessus de Spasimata).
Le GR suit en gros la ligne de partage des eaux. Il ne semble pas toujours prendre la voie la plus facile. Il est parfois ludique, mais dans l'ensemble assez difficile, surtout à cause de dénivelées respectables (jusqu'à 1500 m par jour) lorsque l'on a 15 kg sur le dos (il faut porter sa nourriture).
Il faut également redescendre en vallée pour se réapprovisionner, le GR ne traversant pas de villages entre Calenzana et Vizzavona.
Pour moi, ce sentier est une haute route, au sens de la Haut Route Pyrénéenne, ou de la Haute Route n°1 dans les Dolomites orientales, et non un sentier de Grande Randonnée.
Tous ces efforts sont bien évidement amplement compensés par la beauté des paysages traversés, et par le fait de vivre une sorte d'expérience de groupe : tous les soirs, on retrouve les gens rencontrés au refuge précédent qui vous donnent leurs impressions sur l'étape du jour, et l'on croise les gens qui font le même chemin dans l'autre sens.


Gîte et couvert
Les refuges ne sont gardés qu'à partir de la mi-juin. Ils restent néanmoins ouverts le reste de l'année. Il n'y a pas de mécanisme de réservation, c'est la règle du premier arrivé, premier servi.
Les refuges sont tous pourvus de gaz et certains ont l'électricité. Le confort est très variable d'un refuge à l'autre. Les refuges ne servent pas de repas, mais on peut cuire ou réchauffer ses aliments moyennant une taxe de gaz. Il convient donc de porter sa nourriture.
Le camping n'est autorisé qu'à proximité des refuges, dans des zones signalées.
Il est interdit de faire du feu dans le parc régional.
Pendant la période de notre périple, nous n'avons pu profiter de berger pour nous ravitailler, la transhumance n'ayant pas commencé. Le seul endroit sur le GR où nous avons pu nous ravitailler est le gîte d'étape de Haut Asco (moins cher et plus confortable que le refuge voisin). Sinon, il faut descendre en vallée, ce qui allonge d'autant le parcours.
Nous avons trouvé de l'eau partout sur le GR (nous étions en période de fonte des neiges). Seul le refuge de l'Onda n'en avait pas, la source devait être gelée, il nous a fallu redescendre un peu pour en chercher.